Fin de la récréation démocratique
Nous rejetons tout espoir qui puisse naitre sur les terres pourries de la démocratie. Nous déclarons sans hésitations que rien de ce qui a été bâti sur ce sol marécageux ne tiendra et que aucun de ses fruits n'ai tiré du soleil sa vie mais seulement de la tourbe humaine. On peut nous reprocher d'avoir de la tendresse pour les dictatures militaires, bananières, religieuses, de regarder d'un oeil compatissant les partis uniques, d'avoir de l'admiration pour les théocraties, de révérer les monarchies, mais personne ne pourra nous reprocher d'avoir, un jour tendu le petit doigt pour sauver l'utopie démocratique.
Aussi, légitiment, ce douzième pilier des Mesures de Bienheureuse Décadence pour assoir l'espérance, assume avec joie le rejet de la forme démocratique présentée comme le sommet de la pyramide de l'histoire humaine. Au contraire nous disons avec une légèreté enfantine que la démocratie est une béquille pour les pouvoirs les plus inhumains et qu'elle est une régression pour l'homme.
Certains argueront, de peur que l'on se serve un jour de leur cravate pour les étrangler, des qualités de dialogue ou élective de celle que nous mettons sur la sellette. Ce à quoi nous répondons que rien de bon ne lui appartient en propre, qu'il ne suffit pas d'agglomérer quelques éléments pour faire un ordre, ni quelques idéaux gentils pour faire une cathédrale.