Dissoudre le mariage
Bienheureuse Décadence voit d’un très bon œil et non sans une certaine hilarité le coup de rein donné par les apprentis sorciers républicains de gauche, gauche non par opposition à droite mais à l’inverse de l’adresse et de la dextérité, gauche finalement comme mou, tordu et maladroit, sans forme, gauche comme moche…
Ces personnages mal habillés et ne sachant ni parler ni se tenir, des Monsieur Dimanche tout tirés à quatre épingles, têtes à claques confortablement installées dans les ors des palais de la royauté catholique française, nous pondent des projets tout à fait décadents mais à notre grand désespoir, ni brillants, ni efficaces et n’ayant rien d’esthétique, terriblement à leur image, étriquée façon XIXème siècle, affreux siècle s’il en est...
Bienheureuse Décadence se fait donc un devoir de leur rappeler que décadence ne rime pas avec médiocrité mais avec panache et joie…
Mais ne nous attardons pas plus et faisons place en fanfare à la quinzième mesure de Bienheureuse Décadence pour le monde.
Le mariage républicain disparait ; tout ce qu'il recouvrait comme réalité n'étant plus (monogamie, indissolubilité, fidélité, fertilité et cætera). Que quelques-uns choisissent l'engagement de ce qui fut naguère le mariage, ils n'auront plus à le faire sous les frontons républicains et c'est tant mieux.
En effet, à quoi servirait à ceux qui choisissent un mariage vrai, un mariage catholique, un mariage devant le créateur toujours en mouvement, de se mêler au peuple las et laid, aux unions sans lendemain, aux comptes patrimoniaux d'épicier ; oui, à quoi bon ce mariage devant un clown affublé de son écharpe tricolore, mélange de pantin et de Monsieur Loyal : trêve de ce cirque. Que pourrait me chaloir, marié devant Dieu, que la république reconnaisse mon état ; je ne le lui demande pas, qu'elle aille au diable !
Ce n'est d'ailleurs pas bien étonnant que les hordes de sodomites, hérauts de la fête et du kitch veuillent participer à cette pantalonnade républicaine, c'est bien leur genre ! Alors qu'ils se déguisent, s'habillent en blanc et rose, se tiennent par la main, s'embrassent devant M. le Maire mimant un premier baiser, se promettent monts et merveilles, dansent la valse dans une salle des fêtes municipale avant d'aller se faire prendre dans les toilettes par un garçon d'honneur rempli de cocaïne. Oui, c'est bien cela qu'il faut, qu'ils se rendent avec leur chars répandre le stupre et le foutre dans les murs pourris des bâtisses républicaines. Ils témoigneront de l'éclatante réalité donnée à voir à ceux qui ont des yeux. Ce sont nos meilleurs agents, nos alliés, nos fléaux de Dieu, ils sapent ce vieux monde dont ils sont l'atroce reflet. Martyrs modernes, ils vivent dans leur chair l'inhumanité de ce temps.
Tout est dissous, le mariage aussi.