Mesure XIV


Procéder à une désillusion.
Ne plus prendre au sérieux les ténors, les notables, les grandes gueules,  les gourous, les journalistes, les politiques, les économistes bref tous ceux qui veulent faire croire que leur pensée, leur présence sont nécessaires, que sans eux le monde sombrerait dans le chaos. 
Nous appelons, les dents découvertes par un sourire débonnaire, au chaos et à toute les fins, non point pour donner raison à ces spécialistes mais pour démontrer qu'alors la terre tournera encore, l'homme mangera encore, la vie naîtra encore et rien de ce qui constitue la dignité humaine ne sera renié.
Comment peuvent-ils croire qu'ils soient indispensables, quel orgueil les a poussé à cette aberration, quelle civilisation étrange a rendu l'homme si dépendant de ses maîtres ?
Nous avons une autre vision de l'homme et de la communauté. Bien sûr nous croyons au pouvoir, à la hiérarchie mais nous croyons avant cela à l'humilité et à la discrétion. L'arrogance paie toujours son tribut un jour ou l'autre, cela nous le savons, nous regrettons seulement que cette caste de damnés se soit érigée au sommet de ce que nous nommons la réalité éphémère des illusions.
Aussi lorsque nous crions Fin, c'est pour nous réveiller d'une désagréable torpeur.